Une vie de travail en famille sur les « Incrédule ».
Robert Demany né en 1935 et son épouse Eliane née en 1936, fille de Louis Biernaux: les connaissez-vous? Peut-être avez-vous déjà croisé Robert, cet homme jovial sillonnant le marché hebdomadaire ? Quant à son épouse, c’est la sœur de Gustave Biernaux né en 1925, issue d’une famille qui découvre Floreffe presqu’en même temps que les pionniers de la famille Robaux, au début des années 1830.
Dans le cadre de « Bibliotheca Floreffia« , je leur ai proposé de me faire part de souvenirs engrangés tout au long de leur carrière de batelier.
De nombreuses visites sont programmées à leur domicile à Floreffe au n° 30 de la rue Célestin Hastir.
Cette maison empreinte d’histoire a abrité des sœurs carmélites poussées à quitter Montélimar suite à la loi Combes sur les congrégations religieuses. D’abord réfugiées dans le Valais (Suisse), elles abandonnent leur chalet incendié accidentellement fin septembre 1902. Dix-sept moniales débarquent en deux groupes, successivement les 3 et 24 octobre 1902, dans l’exiguïté et l’inconfort d’une maison louée à la veuve Joiret, à l’époque située au 82, rue de la Station. Celles-ci y résideront jusqu’en 1908, avant de rejoindre leur nouveau cloître à la ruelle Vauce -actuelle rue du Carmel- grâce en partie à l’argent récolté par la vente de leur ancien couvent de Montélimar en 1904.
Cette maison comporte six chambres et devient la propriété des époux Augustin Gilles-Angèle Robaux. Des problèmes de santé les incitent à louer la maison au docteur Arnould qui n’y demeura que peu de temps. Le bâtiment reste alors inoccupé jusqu’au décès des propriétaires, ce qui permet aux époux Demany-Biernaux de l’acquérir.
Une pièce de bois est accrochée sur la façade de la maison. Il s’agit d’une aiguille de barrage recoupée. Ces aiguilles de 2 à 3 mètres de long servaient à réguler le débit des cours d’eau. En enlevant celles-ci, les passerelles et les ferrailles qui les assemblaient, on couchait le barrage en saison de crues.
Premier endroit de prière et de recueillement, la chapelle érigée par les Sœurs en surplomb du potager est sauvegardée au fil du temps et encore entretenue avec soin par le propriétaire actuel. Lors de leur marche annuelle, les Turcos y font une halte.
Louis Biernaux qui a épousé Ferdinande Jadot est le frère d’Auguste, célibataire endurci surnommé « parrain » par toute la famille. Tous deux sont les enfants de Gustave, né le 2 mars1873, et d’Elise Frémal, interviewée en 1969 à 93 ans, par Georges Dobrange dans le cadre d’une émission de la RTB Namur (voir l’article consacré à celui-ci sur Bibliotheca Floreffia). Sur la photo, Elise Frémal, assise, converse avec Madame Pirmez, institutrice. Le père de Gustave n’est autre qu’Auguste Biernaux, époux de Dieudonnée Lebèque, marchand de charbon et batelier installé à proximité du pont de Mauditienne, en rive droite, vers le milieu du 19ème siècle. Il acquiert un bateau qu’il confie à des conducteurs engagés pour le transport de la marchandise.
Arbre généalogique simplifié des familles Demany et Biernaux
Eliane et Robert me présentent un diplôme de reconnaissance nationale pour acte de bravoure. En effet, le bisaïeul Auguste est mis à l’honneur en 1858, à l’âge de 16 ans, pour avoir sauvé une jeune fille de la noyade, au péril de sa vie.
Sur la carte ci-dessous postée en 1904, vous distinguez le type de bateau utilisé, un chaland et le cheval sur le chemin de halage. A droite, à flanc de colline, vous remarquez l’emplacement du charbonnage au lieu-dit « Gueule du Loup » à Malonne.
Gustave a trois frères, Lucien, Théodule et Oscar.
Lucien, époux de Clotilde Lemaitre, reprend le commerce paternel.
Théodule et Maria Guilmain ont un enfant, Auguste, ancien secrétaire communal adjoint de Floreffe, dont le fils José, ardoisier, a perpétué la tradition des Biernaux comme marchand de mazout et de charbon. En bord de Sambre, un immeuble à appartements remplace depuis 2016 l’ancien site d’exploitation de la famille. Oscar, mieux connu sous le nom de Maître Biernaux, est instituteur à l’école communale et le mari de Marie Leclercq, également institutrice à Floreffe.
Après avoir travaillé comme ouvrier de glacerie, Gustave Biernaux qui a épousé Elise Fremal, choisit le métier de batelier et achète un bateau tracté, « l’Incrédule I ». Les bateaux des différents navigants de la famille porteront tous ce nom « Incrédule ».
Pour apprendre le flamand, son fils Louis, né en 1901, poursuit ses études primaires à Boom, dans un internat destiné aux enfants de bateliers.
Revenu à Floreffe au début de l’adolescence, et après quelques années de travail en glacerie, il rejoint son père sur l' »Incrédule I ». Il le quitte et achète un bateau tracté, motorisé par la suite, « l’Incrédule II ». Celui-ci sera vendu à son tour aux environs de 1935. L’année suivante, Gustave acquiert deux bateaux à moteur. Il navigue sur « l’Incrédule IV » avec son fils Auguste dit le « parrain » et cède « l’Incrédule III » à son second fils, Louis. Ce dernier y termine sa carrière en 1963.
‘L’Incrédule III’ et ‘l’Incrédule II’ se suivent sur la Seine, à Paris. Photo prise après-guerre, entre 1950 et 1955, à Bougival, la deuxième éclsue après Paris, en se dirigeant vers l’aval.
En 1940, dans le port du Havre, Louis est aux commandes de « l’Incrédule III », accompagné de ses deux enfants, Eliane et Gustave lorsque le bateau est réquisitionné. Six soldats allemands fixent une mitrailleuse sur la cabine. Louis sabote alors le moteur pour éviter que le bateau ne soit utilisé par l’ennemi.
De son côté en 1942, Gustave, l’aïeul, navigue à bord de « l’Incrédule IV », sur le Doubs en zone libre. Affaibli par la maladie, il décède le 28 mars à l’âge de 69 ans et sera enterré à Deluz, près de Besançon. Restent sur le pont, l’épouse Elise Fremal et son fils Auguste, surnommé « le parrain célibataire ». Le 19 novembre 1942, de Châlons-sur-Saône, il adresse à sa tante Anna Frémal, épouse d’Isidore Paquet, un courrier dans lequel il décrit la vie quotidienne dans la région.
La dépouille de Gustave Biernaux sera rapatriée par bateau. A cette époque, début avril 1947, la Sambre est en crue et l’embarcation accoste difficilement à proximité des installations familiales, en aval du pont de Mauditienne, au lieu-dit « Rivage ». Le faire-part daté du 31 mars, propose à la famille et aux Floreffois de se retrouver à la mortuaire, sur le bateau. Mais vu les inondations et le danger de monter à bord, le cercueil est transféré au domicile tout proche de son frère Lucien. Sa petite-fille Eliane, âgée de 12 ans à l’époque, me confie qu’elle se souvient encore de l’échelle dressée contre le mur de la propriété, qui servit à descendre le cercueil sur le sol floreffois.
Dans ces années-là, la rivalité politique entre la droite et la gauche est farouche. Déjà en 1911 une échauffourée est relatée au lendemain des élections communales (en confirmation de cette anecdote, consulter le document relatif à ce fait divers rapporté par le site « http://semflo.be/lesanciens/ » (1 2 3 )). Le défunt est un ancien conseiller communal socialiste, membre du mouvement « la Libre Pensée ». Dans sa jeunesse, il plante un drapeau rouge dans l’enceinte du séminaire. Les autorités ecclésiastiques agacées par cette provocation, la gardent en mémoire. Aussi, lors de l’inhumation civile le 8 avril à 15 heures, des élèves du séminaire juchés sur les murs d’enceinte de la cour surplombant le cimetière, chantent et se moquent lors du passage du cortège funèbre.
Autrefois, les bateaux étaient tractés par les bateliers et leurs épouses. Ceux-ci sont progressivement remplacés par des chevaux, des mulets et finalement par des remorqueurs. Les animaux sont loués ou appartiennent aux bateliers, qui les confinent, le soir, dans des écuries situées aux abords des écluses. Ils ne circulent que sur une rive, sur un seul chemin dit « de halage ». Lors des croisements, à l’aide du grand mât, les sangles et les cordes sont relevées. De cette façon, le bateau qui vogue vers l’aval passe sous le « porche » de son vis-à-vis.
La Sambre à Namur en 1902.
« L’Incrédule II » est vendu au retour de Strasbourg, en 1935. Ferdinande, épouse de Louis, secrétaire de formation, abandonne momentanément son tablier de batelière et prend quelques mois de repos à Buzet rue Emile Lessire. Pendant ce temps, Louis se ressource également et se rend régulièrement à Boom pour surveiller la construction de « l’Incrédule III », avant de reprendre la navigation sur celui-ci en 1936.
Sur la photo ci-dessus, datée de 1936, Ferdinande Jadot est sur le pont arrière ainsi que sa fille, âgée de quelques mois. Le bateau est à quai sur la rive droite de la Sambre, vis à vis du lieu-dit ‘sur l’île’, au hameau de Mauditienne où ils accostaient trois à quatre fois par an.
Souvenez-vous du sabotage de « l’Incrédule III » en 1940. Le 4 octobre 1944, Louis reçoit une attestation de la commune de Floreffe l’autorisant à transporter, de Waremme à Paris, du matériel pour réparer son « Incrédule III » remorqué dans la ville lumière. Dès que celui-ci est réparé, il reçoit l’autorisation de naviguer en France et en Belgique.
Parlons à présent du couple Demany-Biernaux.
De nationalité française, Arthur, fils de Pierre Demany, et son épouse Virginie élèvent plusieurs enfants dont Clothaire et son épouse Solange François. Le couple aura huit enfants : Claudine décédée en bas âge, Arlette, Colette, Arthur, Evelyne, Thérèse et les deux aînés Rodolphe et Robert, respectivement nés en 1934 et 1935.
Ce dernier me raconte : Je vois le jour à Charleroi où j’acquiers la nationalité belge.
En effet, on reçoit la nationalité du pays où l’on naît. Chaque bateau doit normalement arborer le drapeau du pays d’origine. Lorsqu’on se trouve sur celui-ci, on foule le territoire propre au drapeau.
Lorsqu’un enfant naît à bord, un agent communal passe le « gambrai », la planche de débarquement dans le jargon, et constate la naissance. Accompagné par celui-ci, le père rejoint l’administration communale pour les formalités de naturalisation ».
« En 1940, peu après la déclaration de guerre, mon frère Arthur et mon père, associés, ne peuvent s’opposer à la réquisition de leurs deux bateaux à Calais. Placés côte à côte à l’entrée du port avec d’autres futures épaves, ils sont coulés pour entraver un éventuel débarquement des alliés. Désormais sans boulot, mon père se fait engager comme capitaine.
Mon grand-père Arthur décédé sur son bateau est enterré près de Nancy en 1940, avant d’être rapatrié après la guerre par voie fluviale, jusqu’à Couillet. Le grand-père de mon épouse Eliane connaîtra les mêmes vicissitudes ».
Robert entre à l’internat de l’école des bateliers de Mont-sur-Marchienne. Déjà une école de vie, la discipline y est stricte : lever à 6h00, toilette à l’eau froide, messe avant le petit déjeuner… En 1949, à l’âge de 13 ans, le « petit Robert » apprend le métier de batelier en naviguant avec son grand-père maternel, le père François; le relais sera pris par ses deux oncles. En 1954, son écolage est interrompu par le service militaire en Allemagne où il est affecté au service du génie à Westhoven, près de Cologne.
De 1957 à 1962, il loue un bateau « Adagio » avec Rodolphe, d’un an son aîné. Ce dernier, capitaine du bateau, gère les contrats, la conduite, les domaines administratif et financier. Robert, polyvalent lui aussi, se charge de l’entretien, l’intendance, la cuisine, mais également de la conduite. Par après, Rodolphe louera un autre bateau avec sa sœur Thérèse.
1962 constitue une année importante pour Robert Demany. « En mai 1962, sur Adagio, Rodolphe et moi faisons escale à Namur, au pied de la citadelle. Peu de temps après, en revenant de la Croix Bleue où nous avions adopté un petit chien, nous rencontrons Louis Biernaux avec lequel nous entretenons des relations de franche sympathie. L’occasion rêvée pour prendre un pot au Grognon, confluent de la Meuse et de la Sambre, où de nombreux commerces animent le quartier. Vu la proximité de la Bourse où l’on affiche les voyages proposés aux bateliers, plusieurs bistrots ont pignon sur rue. Les plus connus : « Le chaland », « Charlot » et « Madame Simon ». Après l’apéro, Louis nous invite à dîner sur « l’Incrédule III », à quai près de la rue des Brasseurs où habitent sa nièce et sa fille Eliane, coiffeuse de profession ».
Quelques mois plus tard, le matelot et la coiffeuse feront plus ample connaissance.
« Nous nous marions en novembre 1962. Mon beau-père nous offre le bateau en cadeau de mariage.
Je me souviens de mon premier voyage avec Eliane, un transport de sable de Lustin à Charleroi ».
Comme voyage de noces, nous voguons jusqu’à Lyon où nous restons bloqués par les glaces pendant deux mois.
Louis demeure à Namur jusqu’en 1970 pour ensuite rejoindre Floreffe rue Célestin Hastir n° 30, où il décèdera en mars 1988. »
Au mois de septembre 1964, le couple charge une cargaison à La Louvière pour la livrer à Bruxelles. A Virginal, dans le Brabant wallon, l’enfant annonce son arrivée entre deux écluses. Le bateau accoste au plus vite et le taxi, appelé sur place en toute hâte, emmène la future maman à Namur, rue des Brasseurs où elle accouche peu après son arrivée. L’enfant sera prénommé Gustave en souvenir de son arrière-grand-père.
Robert Demany évoque aussi les tunnels qu’il a dû emprunter durant sa carrière.
« Lors de nos voyages, nous avons traversé plusieurs tunnels en Belgique et en France. Dans notre pays, le tunnel entre Godarville et Seneffe est emprunté par les bateliers jusqu’au début 1950.
En France, on en dénombre sept. A Bosquet, près de Saint Quentin, la traversée du plus long boyau, environ 5 km, dure deux heures et ce dans la pénombre, hormis l’éclairage généré dans le bateau.
Anciennement, un remorqueur appelé « toueur » tirait jusqu’à vingt chalands avec une chaîne actionnée par un moteur électrique. Parfois nous étions bloqués suite à la rupture de la chaîne et devions patienter jusqu’à la réparation. Même si les embarcations étaient tractées, imaginez la fumée dégagée par la colonne à l’arrêt. Ces émanations envahissaient plus encore le peu d’espace qui restait dans ce tunnel de 5 mètres de largeur et 4,5 mètres de hauteur.
Et l’inhalation de l’air vicié était semblable lorsque les toueurs devinrent obsolètes. Imaginez la procession des bateaux « tous voiles de fumée dehors » qui défilent à la queue leuleu dans cet interminable souterrain. La pollution était maximale, mais une fois revenus à la lumière, nous compensions par le bon air respiré au fil de l’eau pendant le reste du voyage. »
D’autre part, dans le département de l’Oise, plusieurs écluses bien connues de la profession sont franchies: Chauny, Grand Hainaut Tergnier, Viry, Sénicourt, Jeanville et Compiègne.
L’écluse de Chauny Compiègne sur « la route » de Paris, Rouen, Le Havre ou Lyon, canal de Saint Quentin.
« Après 38 ans de vie commune sur notre « Incrédule », nous jetons définitivement l’ancre en 2000. Notre brave « Incrédule III » est vendu à une Hollandaise qui le rebaptise « Magdalena ». Elle le revend ensuite à un Ecossais qui le dénomme « Velocette » et envisage de le ramener dans son pays. Finalement, il renonce à la traversée audacieuse de la Manche et laisse le bateau à quai au musée maritime « Leuvehaven » de Rotterdam. Il constitue le témoignage d’une époque, de cette longue et particulière tranche de vie parsemée de souvenirs les plus divers. »
Nous remercions les époux Demany-Biernaux pour les souvenirs évoqués et tous les documents prêtés pour l’illustration de cet article.
Michel Barbier et l’équipe Bibliotheca Floreffia, février 2021.
Les photos ci-dessous nous ont été aimablemnt envoyées par M. Clément Hemblenne.
Ayant eu l’occasion de naviguer en France, je me souviens très bien de ce tunnel sur le canal de Saint-Quentin: c’est le souterrain de Riqueval près de Bellicourt. Il est toujours en fonction avec son toueur. Mais le nombre de péniches qui l’ empruntent a nettement diminué depuis l’ouverture du canal du Nord qui permet le passage de bateaux de plus gros gabarit.
« Pour franchir ce tunnel, les péniches doivent se rassembler car il n’y a que 4 traversées/jour. A 12 h et à 19 h 30 pour les bateaux venant du Nord puis à 6h 30 et 15 h pour ceux venant du Sud. Les bateaux s’amarrent entre eux en croisant les cordages et en équilibrant bien les longueurs. Les chargés, plus lourds, se placent devant les vides, plus légers. La traversée se fait moteur coupé et le convoi est tracté par un TOUEUR électrique équipé d’un cabestan autour duquel s’enroule une grosse chaîne immergée au fond du canal. A une vitesse de 2,5 km/heure, il faut un peu plus de 2 heures pour franchir le tunnel. »
Initialement ce commentaire a été publié sur la page Facebook Vivre à Floreffe par M. Clément Hemblenne, qui nous a autorisés à le reproduire ici.
Magnifique. Merci. Ayant eu l’occasion de naviguer en France, je me souviens très bien de ce tunnel sur le canal de Saint-Quentin: c’est le souterrain de Riqueval près de Bellicourt. Il est toujours en fonction avec son toueur. Mais le nombre de péniches qui l’ empruntent a nettement diminué depuis l’ouverture du canal du Nord qui permet le passage de bateaux de plus gros gabarit. Ce nouveau canal traverse aussi un tunnel, le souterrain de Ruyaucourt. Toutefois, ici, pas de toueur. Les bateaux font la traversée avec leur propre moteur car il y a un puits d’aspiration des fumées. Au confluent de la SAMBRE et de la Meuse, un bateau INCRÉDULE fut longtemps amarré (rive gauche de Meuse). C’était probablement l’une des péniches que vous mentionnez dans ce document.
En effet, concernant le bateau Incrédule, il s’agit de l’Incrédule II, appartenant à Gustave BIERNAUX qui a d’abord été à quai sur la Sambre. Pour raisons de sécurité, il a rapidement été déplacé en bord de Meuse.
Pour des motifs de santé et vu l’âge de Gustave BIERNAUX, il resta une vingtaine d’années (début des années ’80 au début des années 2000) amarré à cet endroit. Auguste BIERNAUX termine ses jours à Floreffe et l’Incrédule II est vendu au chantier naval de Beez.
Initialement ce commentaire a été publié sur la page Facebook Vivre à Floreffe par Mme. Evelyne Wiame-Radart, qui nous a autorisés à le reproduire ici.
Autres bateliers habitant Floreffe autrefois : Amédée et Josette Brunot, nos anciens voisins bien sympathiques. J’ai oublié par contre le nom de leur bateau, amarré à la même place que le Carpe Diem aujourd’hui. C’était un bateau comme celui sur la photo … estimé trop petit par la navigation belge, ils ont dû le faire démolir pour ne pas devoir payer un lourd loyer ; ils étaient anéantis, ils y étaient plus attachés qu’à leur maison !
Mon mari s’est rappelé du nom de ce bateau : Notre-Dame de Fatima
Notre-Dame de Fatima était le nom de la péniche de Mr et Mme Brunot