Floreffe – Société cycliste Saint-Christophe 1912

La société cycliste floreffoise Saint-Christophe a probablement été fondée en 1912. C’est en tout cas l’année renseignée sur son drapeau dont nous produisons la photo ci-dessous et dont la confection a partiellement été financée par un subside communal de 25 francs octroyé le 12 février 1912.

Nous retrouvons encore trace de cette société locale en 1947 à l’occasion de l’octroi d’un subside de 300 francs en tant que société locale et d’un subside de 1000 francs sous condition d’organiser une course cycliste durant l’année.

Mais qui donc est Saint-Christophe? Dans son livre “Sous la protection des saints familiers et des guérisseurs” publié en 1998, le Dr Louis DELFOSSE l’évoque comme suit: « Saint-Christophe se serait établi sur les bords d’une rivière afin de faire traverser les voyageurs d’une rive à l’autre. Un soir se présenta un enfant qu’il chargea sur les épaules mais, au fur et à mesure de la traversée, le poids de l’enfant devint de plus en plus important. Arrivé sur l’autre rive, le petit lui déclara qu’il avait porté celui qui porte le monde; ce qui lui valut le nom de porte-Christ au Christophe. Il fut martyrisé en Lycie (ancienne province d’Asie Mineure, aujourd’hui dans le sud-ouest de la Turquie), après avoir subi le supplice du port d’un casque rougi au feu.

Iconographie: géant portant l’enfant Jésus sur les épaules et s’appuyant sur un bâton, pour traverser une rivière ou un torrent.

Invocation: protection pour les voyages et tous les usagers de la route. »

Quant à la roue ailée qui surmonte la hampe de la bannière, plusieurs interprétations s’offrent à nous.
Ainsi, dans la Bible, la roue est l’emblème de la destinée humaine, du continuel changement du destin. Les Romains quant à eux y voyaient le symbole de la divinité (Fortuna) allégorique de la chance. Enfin, les chrétiens ont fait le choix de la roue ailée pour représenter l’image du chœur des anges. La roue était à la fois symbole de l’éternité, de l’infini et du cadran des horloges.
A l’époque moderne, l’apparition du vélo est venue ajouter à ces symboliques celle du mouvement qui évoque à son tour la liberté.
Pour notre part, il nous est impossible de privilégier parmi ces diverses interprétations celle(s) qui a (ont) inspiré le créateur du fleuron de cette hampe.

Ce drapeau a été offert à Bibliotheca Floreffia par M. Rudy Colassin, arrière-petit-fils d’Adolphe Colassin. Ce dernier, né en 1879, clarinettiste à ses heures, avait épousé Octavie Biernaux.
Affecté à la cavalerie dans le service des transports et ensuite incorporé chez les lanciers, il fut prisonnier de guerre en 14-18. Lors de la naissance de son fils Raymond en 1907, il est renseigné comme ouvrier de glacerie. Ce Raymond Colassin, grand-père de Rudy, trouva la mort en 1971 dans un tragique accident de la circulation survenu à Floreffe, sur la RN90. Quant au père de notre généreux donateur – il portait le même prénom Raymond que son propre père -, ouvrier de glacerie également, c’était un pêcheur passionné et un excellent joueur de balle pelote. De nombreux Floreffois se souviennent de cette figure sympathiquement connue dans le village.

La qualité exceptionnelle de conservation de ce drapeau datant de 1912 est à souligner.

Michel Barbier et l’équipe Bibliotheca Floreffia, septembre 2022.

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